Le monde antédiluvien

La création "harmonique" avait été établie pour durer à jamais. Un firmament cristallin suspendu au-dessus de la planète filtrait les radiations d'ondes courtes et, grâce à sa structure physique, des signaux radio issus de tout l'univers donnaient une sérénade de mélodies matinales à la terre. Les planètes du système solaire étaient réparties à des intervalles harmoniques à grande échelle, comme les champs d'énergie que les graines, porteuses de vie, produisaient à petite échelle.

Le soleil radieux dominait le jour, et son énergie radiante, qui se prolongeait dans le firmament, illuminait la nuit. Les étoiles produisaient des références par lesquelles on pouvait mesurer le temps ; leurs couleurs et leur composition étaient très variées. Des signaux radio rendus audibles transmettaient chaque matin la musique des sphères. Une brume se levait sous l'effet de cette musique, faisant vibrer les cristaux de sable du niveau hydrostatique.

Un champ géomagnétique optimal chargeait les eaux, donnant de l'énergie aux systèmes vivants. Une pression atmosphérique adéquate permettait aux dinosaures d'atteindre leur pleine stature. Ils pouvaient ainsi contrôler une végétation prolifique. Des températures modérées baignaient le globe et des sources thermales chaudes favorisaient la croissance de la végétation. Des teintes de magenta augmentaient cette stimulation et des vers permettaient l'aération du sol, créant ainsi une interaction entre celui-ci et l'atmosphère.

Il n’y avait alors qu’un seul continent. Des eaux chaudes jaillissaient du granit, de l’argile et du sable pour s’écouler à nouveau dans le réservoir sous-terrain et former ainsi un cycle hydraulique dynamique.

L’homme y vivait de manière harmonieuse et jouissait d’un environnement favorable à son existence.

Noé et sa famille, divinement avertis de l’imminent cataclysme, se construirent une arche. Les dimensions de celle-ci se prêtaient à une survie optimale en mer. L’expérience en laboratoire démontre que le rapport 6 :1 (la longueur par la largeur) garde un bateau d’aplomb, les vagues roulant sur son côté le faisant toujours se tourner dans le sens de celles-ci. La structure du bateau était en bois de « gopher », ce qui assurait l’ « interlaminage » de chaque composant. La résine naturelle de la poix tirée des arbres, était utilisée comme adhésif.

L’intérieur de l’arche était d’une grandeur adéquate pour accueillir des représentants de chaque espèce vivante. Des études confirment que cela incluait des formes de vie aujourd’hui éteintes et celles encore existantes.